Aujourd'hui était un jour comme les autres, j'avais travaillée, c'était loin d'être un calvaire bien au contraire j'adore mon job ! Ma journée étant terminée, je pris naturellement le chemin de la maison pour rentre au chaud. Mais en passant devant le Prospect Park, une odeur vint me chatouiller le nez. Cette bonne odeur de gaufres, provenant d'un vendeur ambulant. Sans perdre de temps, je me dirige vers cet homme et achète ce bien que je ne met que quelques minutes à engloutir. Plus loin je m'adosse a la balustrade de la patinoire qui a été aménager en cette saison de l'année, regardant avec attention les personnes qui s'y trouve, souriant à cette belle beauté hivernale. Alors que j'étais en train de tourner des talons, je me cogne contre quelque chose tombant par les fesses par terre. En levant les yeux, je comprend que ce n'était pas un arbre arrivé par magie derrière moi, mais un visage que je reconnaîtrais entre mille. « Sam ? » Dis-je à voix haute, bien sur qu'il s'agit de lui. Cet ami de longue date que je n'ai pas vu depuis presque une décennie, certes j'exagère mais c'est tout comme ... Je saisis sa main pour m'aider à me relever avant de me fondre dans ses bras pour l'enlacer. « Mais qu'est que tu fais à New York ? Avoue que tu pouvais pas te passer de moi. » Je souris simplement à ma réplique, savourant cet instant. Il avait changé, moi également et je pense que nous avions beaucoup à rattraper.

Il était la devant moi, se tenant fièrement devant mes yeux. J'eus un sourire quand je sentis ses lèvres se déposer sur mon front, un petit geste qui pourrait être sans importance pour vous mais qui pourtant était essentiel à mes yeux et autant dire que ça m'avait manquée : tout comme sa présence. Je l'écoutais parler, buvant ses paroles restant bien sagement dans ses bras. « Tu m'avais manquée toi aussi Sam, je suis heureuse de te voir ici. » Après quelques instant, je quitta ses bras pour le regarder. Par la suite mes yeux se mirent à regarder par terre avant de remonter délicatement vers les siens. « Ça fait longtemps que tu es en ville ? Je ne veux pas jeter un froid Sam, mais pourquoi tu ignores tous mes appels ? Si j'avais su que tu étais à NYC, j'aurais aimée qu'on se voit plus souvent ... » Je marqua une pause avant de reprendre. « Ou alors tu as simplement changé de numéro de téléphone et la je passe pour la blonde de service. » Je me mit à rire de ma bêtise, après tout ça en était peut être une ou alors il y avait réellement une raison pour laquelle il m'ignorait depuis un moment et j'avais le besoin d'en avoir le cœur net...

Avoir déménager à New-York avait été un choix de ma propre initiative et je savais qu'en quittant ma ville d'origine qu'est Los Angeles, j'allais perdre contact avec une grande majorité des personnes de mon entourage. Hormis ma famille avec lesquels je pouvais passer des heures au téléphone, les quelques amis que j'avais ont disparu avec les années et je m'en suis fait des nouveaux. Mais s'il y a une personne dont je suis toujours restée en contact c'était bien Samuel. Du moins on a toujours essayer de se donner des nouvelles assez régulièrement, même si je l'admet ça a souvent été de mon initiative. Alors je peux voir dire que le croiser dans une ville aussi grande qu'est New-York est un pur hasard et ça me rend heureuse, souriante de le voir à mes côtés. Mais il était évident qu'il y avait une bonne raison pour laquelle, il ne répondait plus à aucuns de mes appels ... Et non ça n'était pas mon idée stupide, mais bel bien ce dont à quoi j'avais songé plus tôt. Lena sa sœur, sa douce sœur n'était plus parmi les nôtres et à le voir ainsi je compris qu'il était totalement anéantit ... « Ne pense pas ça, ce n'est pas ta faute Sam', tu n'es responsable de rien du tout. Ne te rejette pas la faute sur toi, elle ne voudrait pas ça et certainement pas te voir dans cet état. » Je l'avais suivit jusqu'à ce banc ou il s'était installer pour fondre en larme, cachant ces larmes qui étaient en train de couler sur son visage, certainement pas fierté auprès de moi. « Je suis la pour toi Sam, quoi qu'il arrive. Je ne compte pas partir, pas cette fois. » Je m'étais installer à ses côtés, lui prenant une de ses mains pour la tenir fermement dans la mienne pour essayer de le rassurer, même si je me rendais compte qu'au final il devait souffrir atrocement de cette perte, celle d'un être cher ...

J'avais malheureusement apprise la nouvelle de la mort de Lena par accident, il y a quelques mois déjà par la mère de Samuel avec laquelle j'étais restée en contact malgré les années. Cela avait expliquer mon acharnement auprès du téléphone de Sam, qui avait du être saturée de mon nom à force. Mais à le voir ainsi, je me sentais coupable de l'avoir laisser seul et face à ses propres démons. Mais quand j'entendis son aveu, j'en eut presque des frissons. Je me demandais encore une fois comment l'être humain pouvait être amener à de tel acte de barbarie en ôtant la vie d'un autre ... Je comprenais maintenant pourquoi, il se sentait responsable de sa vie. « Je vois que tu te sens coupable, mais ce n'est pas toi qui a forcer cet homme à la poignarder que je sache ... » J'avais tournée la tête pour le regarder à mon tour, faisant preuve de compassion. « Mais quoi que je dise, je sais que ça ne changera rien à ce que tu peux ressentir. Dit toi juste que Lena n'aura pas voulu te voir ainsi ... » Je l'avais machinalement serrer dans mes bras, aussi fort que je le pouvais. « Sache que si tu as besoin de parler, je suis la. » Dis-je en lui disant ces quelques mots dans le creux de l'oreille.

Je pense que l'on ne se remet jamais totalement de la mort d'un être cher, on apprend plutôt à vivre avec, avec justement du temps. Et malheureusement je ne me sentais pas de grande aide auprès de Samuel. Je lui apportais mon soutient certes, mais je savais que ce n'était pas suffisant ... Que rien dans ce bas monde ne pourrait combler son manque. « Prend tout ton temps Sam. » Je posa une main sur son visage encore humide, laissant échapper un bref sourire. Quant à sa main sur la mienne, cela n'avait rien d'étonnant, bien au contraire ça me rappelait le bon vieux temps. « Et bien, j'habite à deux rues d'ici donc si tu as le temps, je t'invite à boire un café ça te va ? » Oui à vrai dire changer de sujet n'était pas une mauvaise idée, et essayer de le faire sourire voire rire était une bonne initiative. « Mais comment tu sais ce que j'ai mangée ? Tu es devin ? » Je m'étais mise à rire de bon cœur, pensant que je devais certainement avoir des miettes partout. L'instant suivant je m'étais lever de ce banc, tenant toujours la main de Samuel dans la mienne, en attendant une réponse de sa part et ce dont il avait envie de faire..

Après tout pourquoi pas se rendre chez moi ? C'était à la base ma destination et j'avais juste fait un arrêt dans le parc histoire de contrôler ma gourmandise. Mais le destin avait mit en plus de cela Samuel sur mon chemin, de quoi me rendre souriante comme jamais. Cet homme dont j'étais si proche et qui contribuait à mon bien être depuis des années. Certes actuellement ça ne serait pas facile vu son état d'esprit mais avec du temps j'avais confiance en lui pour qu'il arrive à surmonter cette dure épreuve à laquelle je m'étais proposer. « Très observateur comme toujours. » Je souris simplement et le laissa déposer son bras autour de mes épaules. C'est vrai que vu comme ça, ça pouvait porter à confusion mais qu'importe c'était Sam et avec lui ça avait toujours été ainsi. J'avais ainsi déposer ma main dans son dos, souriant à sa demande de savoir ce qui avait pu arriver dans ma vie. « Depuis que je suis à New York, je suis mariée et j'ai 8 enfants tu n'es pas au courant ? » Je laissa planer un doute avant de me mettre à rire de bon coeur, voir sa réaction était d'un régal. « Non non je déconnes. Et bien le stage pour lequel j'ai quittée Los Angeles s'est bien déroulé, tellement bien qu'ils m'ont garder et j'ai été titularisé l'année dernière. Oui la jolie maîtresse de Brooklyn c'est moi. » Je marqua un temps d'arrête avant de reprendre. « J'ai été en Europe l'été dernier avec mon frère, c'était tellement magnifique : l'Italie, la France et l'Espagne que j'ai eut du mal à revenir ici, mais le charme New-Yorkais me manquait. Et puis côté cœur, je suis toujours une catastrophe, tu me connais. » Sur ce point la je n'étais pas une lumière c'était certain. Nous continuons à marcher en direction de mon appartement.