Ma jambe bouge frénétiquement, je me mords la peau de mon pouce et j'essaye de limiter mes tremblements. Je suis en manque et je le sais. J'étudie le français avec perfection et ce serait mentir de dire que je déteste la France. C'est une partie à cause de ça que j'ai directement aimé mon cours de littérature étrangère. Mais on m'a donné une dissertation à faire et je n'y arrive plus. Je n'arrive plus à rien de toute façon. Je balance mon ordinateur du lit, et j'ouvre mon tiroir pour chercher mon sachet en plastique. Juste un peu, ça ne peut pas faire de mal. Si ? De toute manière, je m'en moque. Je ne peux croire qu'en moi-même et faire confiance à personne d'autre. Je prends un magasine que je trouve dans le bordel de ma chambre. Je verse la poudre blanche dessus, je prends un couteau et je fais un simple rail. Je prends un bout de papier que j'enroule sur lui-même. Et je me laisse aller dans le seul plaisir qu'il existe au monde. Ah non, il y a aussi la seule personne importante à mes yeux, ma fille de deux ans.
« Papa ? » Je sursaute. Je regarde mes mains qui sont devenu blanche. Je lâche une grimace avant de me retourner pour regarder mon bébé. Je me rends compte que ça fait cinq minutes qu'on est toujours au parking de la garderie et que je n'ai pas allumé le moteur, ni même fait un seul mouvement. « Excuse moi mon cœur. » Je regarde son visage d'ange grâce au rétroviseur et j'allume le moteur. Je suis sur la pression en ce moment, entre ma mère qui m'emmerde royalement pour mes études et qui n'arrête pas de me réclamer de garder Primerose quand je suis à l'université. Sauf qu'elle ne comprend pas qu'il est hors de question qu'elle touche ma fille parce que je sais très bien qu'ils vont m'enlever mes droits paternel à cause de la drogue, de mon passé, mais c'est hors de question. Primerose est mon bébé à moi, et pas aux autres. Je m'occupe très bien d'elle et je fais tout pour arrêter la drogue depuis que je l'ai –deux ans-. C'est dur de s'occuper d'une fille quand on a une vie pas stable, qu'on a toujours des études et qu'il n'y a pas de mère. De toute manière, il est hors de question que la mère de ma fille touche à un seul de ses cheveux. Elle nous a abandonné quand la petite a eu ses trois mois et nous étions fiancé. Et à son départ, je n'avais que Primerose pour me faire changer les idées. Mes parents m'ont toujours pris de haut, je n'étais pas leur fils mais un gosse comme un autre qui sert de punching-ball. Enfin avant j'étais proche avec eux, très même. J'avais même beaucoup de chance. Mais les temps ont passé, les problèmes d'argents, les soirées trop alcooliser et les disputes ont ravagé entre mes parents. Ils n'ont jamais divorcé pour autant parce qu'il y a toujours cet amour, mais c'était sur moi que les nerfs passaient si il n'y avait pas de dispute entre eux deux.
Quand on avait annoncé à mes parents pour la naissance de la petite, ils étaient heureux. Enfin, ils m'ont fait croire a pendant une heure, le temps que mon ex-fiancée reste avec moi. Et pendant une heure j'y ai cru. Pour une fois depuis des années, je me sentais fière de moi de voir des sourires, des vrais. Enfin, jusqu'à que les masques retombent quand la porte d'entré c'est refermé. J'ai eu le droit à une liste complète de reproche et moi aussi j'ai eu le droit de craquer. Je me suis mis à pleurer devant eux. Mais ma mère m'avait menacé de me la prendre. Au début je n'y croyais pas mais j'ai réalisé qu'elle ne rigolait pas. Qui peut faire ça ? Jamais j'aurais pu pensé que mes parents me feraient vivre l'enfer. Et quand j'ai eu Primerose dans mes bras pour la première fois, j'ai su que c'était la mienne. Quand sa mère m'a abandonné, j'ai aussi su que c'était à moi de la protéger et de lui offrir tout mon amour. Et si je n'y arrive pas tans pis, parce que j'aurai fait tout les efforts possible et inimaginable pour ma princesse.