Tonight, we're free

Il devait être dans les environs de dix heures du soir quand j'eus finalement trouvé un bon plan pour les heures à venir. J'étais dans un bar loin de chez moi avec quelques connaissances, attendant le moment opportuns pour m'éclipser en douce et rejoindre ma voiture. J'étais dehors depuis déjà deux bonnes heures, mais aucune activité ne m'attirait. En fait, le problème était que j'avais une irrésistible envie de fumer, mais que je n'avais plus rien sur moi. Quelques minutes avant de quitter le bar, j'avais reçu un texto d'un dealer que je devais rencontrer quelques mètres plus loin. Une fois le poshtar récupéré, je jubilais déjà de la bonne qualité que je venais d'acheter. Je savais aussi d'avance avec qui je voulais la partager, alors c'est dans les alentours de 23h que j'arrivai dans Manhattan. Je passai devant chez moi, ne m'arrêtant pas pour autant, puis dépassai encore quelques habitations avant de me garer non loin de celle qui m'intéressait vraiment. Je n'avais pas appelé avant, mais je savais qu'elle était chez elle. La lumière allumé que je voyais par la fenêtre ne faisait que confirmer mes pensées. Je regardai à droite, à gauche, puis m'approchai lentement histoire de ne pas trop faire de bruit. Je ramassai le premier caillou que je vus et l'envoyai se jeter sur la fenêtre qui m’intéressait. " Maggie !! ", je tentais de crier tout en restant discret, vous voyez ?  

Tonight, we're free

La fenêtre s'ouvrait rapidement avant que je ne re-tente l'opération lançage de caillou. J'avais visé juste et c'était Maggie qui me faisait signe d'arrêter de crier. Je ris en la voyant comme ça et en imaginant la scène d'un point de vue extérieur au notre. Ça sonnait comme une série télévisé, le petit copain qui appelle sa copine à sa fenêtre et tout le tralala. Ce n'était pas vraiment le cas ici, dans la situation, mais ça pouvait porter à confusion. Quand j'eus l'autorisation de monter, j'entrepris la nouvelle opération : infiltration en douce. J'aurais pu passer par la porte d'entrée, comme une personne civiliser, mais moi mon truc c'était l'action et les plans tordus. Je montai sur l'arbre à côté de la maison assez rapidement -l'habitude- et, atteignant une branche solide, j'avançai sur celle-ci avant de me retrouver à quelques millimètres de Maggie. " Et voila le tour est joué ! " Je lui lançai en entrant dans sa chambre. Je soufflai, quelque peu épuisé du peu de sport que je venais de faire, mais l'alcool que j'avais ingurgité plus tôt dans la soirée faisait encore son effet, alors il faut me comprendre. " Je trouverai toujours cette situation amusante quand même, pas toi ? Que j'ai besoin de me cacher comme ça pour te voir " Je me tournai vers elle en me rapprochant dangereusement. Je jetai un coup d'œil autour de moi et je vus une petite pile de cahier, je dis sur le ton de l'ironie " Ah je te dérange, tu bosses c'est ça ? "